samedi 28 décembre 2013

Aux 5 coins du monde

Salut à tous :)

Petit billet pour vous dire que j'ai été interviewée par Aux 5 coins du monde ! Ce site regroupe des témoignages de francophones expatriés dans le monde entier. Pour l'instant, il n'y a qu'un billet avec cette photo qui demande aux internautes de deviner où est-ce qu'elle a été prise.




En grands suiveurs de ce blog, vous aurez deviné qu'il s'agit du Royal Botanic Gardens de Sydney ;)

EDIT - au 4 janvier 2014 : C'est bon mon interview a été publiée :) Je vous la copie colle ici mais vous pouvez la retrouver sur le site Aux 5 coins du Monde. Bonne lecture !


Présentez-vous

Salut :)
Je m’appelle Marie, j’ai 21 ans et je suis étudiante en Master 2 Droit International Public à Paris. A la base, je viens d’un petit village à côté de Mâcon mais j’ai fait ma licence à Lyon. L’année dernière, j’ai eu l’occasion de partir en échange à Sydney en Australie pour faire mon Master 1. Cette année a vraiment été un déclic pour moi car j’ai eu l’occasion de beaucoup voyager et de rencontrer des gens du monde entier.

Vous et les blogs/sites

J’ai ouvert mon blog www.whereismc.blogspot.com pour permettre à ma famille et à mes amis de suivre mes aventures à l’autre bout du monde. J’ai acheté un bridge lors de mon escale à Hong Kong et depuis je n’ai pas arrêté de faire des photos des endroits où je suis allée. Blogguer m’a permis de constituer une sorte de carnet de voyage virtuel. Petit à petit mon blog a commencé à se remplir : j’y parle non seulement de mon année passée à Sydney mais aussi des voyages que j’ai faits pendant les vacances en Asie et en Océanie. Bien que je sois maintenant rentrée, je ne suis pas encore prête de m’arrêter. Il me reste des milliers de photos à publier et tellement de choses à raconter ! J’ai d’ailleurs continué à prendre des photos à Paris, histoire de rester une touriste même en restant chez moi ;)

Où vivez-vous actuellement ?

Je vis maintenant à Paris au moins jusqu’en septembre prochain (fin de mon master).
Mon année à Sydney a été possible grâce aux partenariats de mon université avec UNSW, une des meilleures fac d’Australie. Je suis partie en tant qu’étudiante française, j’ai payé les frais d’inscriptions français (j’ai évité les 30 000 dollars l’année de fac australienne !) et j’ai fini avec un diplôme français (pas australien).
L’Australie a été ma première expatriation.

Où viviez vous en France

J’ai fait mon lycée et mes trois ans de licence à Lyon. Je vivais en colocation.

Pour quelles raisons vous êtes vous expatrié ?

J’ai toujours voulu partir à l’étranger dans le cadre de mes études. J’en avais entendu beaucoup de bien par ceux qui étaient partis et l’avantage sur le CV n’était pas négligeable. A la base je voulais partir aux Etats-Unis (pour vivre the american dream !) mais j’ai loupé mon score TOEFL de 3 points qui m’ont fermé les portes pour ce pays. Bien qu’il s’agissait de mon deuxième choix, l’Australie s’est avérée géniale. J’ai découvert un cadre de vie incroyable et une culture vraiment différente de la nôtre. Je ne regrette pas une seule seconde de ne pas être partie aux USA.
Skatepark de Bondi Beach
Skatepark de Bondi Beach

Votre vie à l’étranger

Qu’est ce qui vous plait dans votre vie à l’étranger ? Qu’est-ce qui vous plait moins ?

L’Australie est un pays très relax. A Sydney, il fait beau et chaud la majorité du temps (j’ai eu 30°C en pleins mois d’août une fois ! vous imaginez ça à Paris en décembre ?) et la vie est relativement facile (on trouve un bon job si on cherche et on est bien payé). Le « no worries mate ! » est de rigueur et l’attitude cool des australiens est très contagieuse !
Sydney est une ville qui bouge beaucoup et qui est très cosmopolite. Il y a toujours quelque chose à voir ou à faire, on ne s’ennuie jamais. Bien sûr il y a des plages toutes plus belles les unes que les autres (tapez Bondi, Coogee ou Manly sur google pour vous faire une idée) mais aussi un centre ville très animé avec beaucoup de centres commerciaux et de très bons restaurants. Il y a aussi beaucoup de quartiers différents et vous trouverez forcément le quartier qui vous correspond : du bobo de Bondi au hipster de Newtown en passant par le bohème de Surry Hills et l’énergie de Kings Cross et du quartier chinois.
Le seul inconvénient je pense est le coût de la vie. L’Australie est l’un des pays les plus chers au monde (j’avais jamais vu des tomates à 8 dollars le kilo avant). On peut vite se trouver à court d’argent si l’on ne dispose pas de finances adéquates ou que l’on n’a pas de travail.

Par rapport à la vie en France, qu’est ce qui est mieux ? Qu’est ce qui est moins bien ?

Je me suis sentie beaucoup moins stressée en Australie qu’en France. Le choc a été rude quand j’ai emménagé à Paris. Il y a une mentalité à la française qui nous pousse à toujours faire mieux tout le temps parfois au détriment de notre bien être. Les australiens prennent les choses plus à la légère, ce qui ne veut pour autant pas dire qu’ils ne sont pas sérieux : ils savent juste mieux situer la valeur des choses et équilibrer leur mode de vie.
Ce qui manque peut-être à l’Australie c’est la richesse culturelle de la France. C’est un pays relativement jeune qui ne dispose pas d’autant de vieux quartiers, de monuments ou de musées comme chez nous. Il y a une certaine atmosphère à Paris chargée d’histoire qu’il n’y avait que très peu à Sydney (dans le quartiers the Rocks peut-être, et encore). Ceci est un mal pour un bien : les australiens sont conscients qu’ils ont encore tout à construire et sont très fiers de leur pays.

Quelles sont les caractéristiques de votre pays d’accueil ?

  • Quel est le climat ?
Attention aux clichés : l’Australie n’est pas un pays en tropical. Pas partout en tout cas. Il s’agit d’un pays continent plus grand que l’Europe. Le climat dépend d’où vous vous trouvez et ne sera donc pas le même à Cairns qu’à Hobart. Le nord est tropical avec saison sèche et saison des pluies, il y fait chaud tout au long de l’année. Le centre est désertique, il y fait très chaud l’été mais il peut y faire très froid en hiver. Et plus vous allez vers le sud, plus il fait froid et moche. La Tasmanie a ainsi un climat proche de celui de l’Ecosse. Sydney a la chance d’avoir du soleil 300 jours de l’année, on peut presque rester en short toute l’année. Mais Melbourne, qui n’est pourtant pas si loin, dispose d’un micro-climat très variable, au point qu’on dit y trouver « Four seasons in a day », attendez-vous à de la pluie le matin, du soleil l’après-midi et de la grêle en fin de journée !
  • Au niveau du logement ?
J’ai passé mon premier semestre en colocation dans le quartier de Coogee, à deux minutes de la plage. J’ai trouvé mon appart par Gumtree, un site d’annonces sur internet. Ce n’était pas une location officielle vue que mes colocs sous-louaient une chambre mais tout s’est très bien passé.
Au deuxième semestre, j’ai décidé d’emménager sur le campus de ma fac. Ma résidence était réservée aux étudiants internationaux et j’ai pu faire beaucoup de rencontres très enrichissantes. J’en avais eu connaissance par des amis qui y étaient résidents au premier semestre. J’ai rempli un dossier d’inscription et ai eu une réponse en 4 semaines (il faut donc s’y prendre à l’avance).
  • Au niveau de la nourriture ?
La spécialité australienne est la barbecue sur la plage avec ses amis. Tout le monde ramène quelque chose à manger et tout est fait dans la joie et la bonne humeur. Sinon les sydney siders aiment bien manger healthy et on voit des bars à jus de fruits frais et des restaurants végétariens un peu partout. Moi j’ai trouvé ça très sympa ! Aussi ma fac était proche de Kingsford, un quartier chinois. Autant dire que j’ai beaucoup mangé asiatique !
A part ça il n’y a pas de cuisine australienne à proprement parler, ce qui ne veut pas dire qu’on ne mange pas bien (sauf si vous vous obstinez à manger de la Vegemite, mais dans ce cas-là je ne peux plus rien pour vous).
  • Au niveau des vacances ?
Je suis arrivée au deuxième semestre de l’année (qui commence en juillet vu que les saisons sont inversées). L’année scolaire était donc terminée en novembre ce qui me laissait quatre mois de vacances avant la reprise en mars. Il y avait aussi une semaine de vacances de mi-semestre à chaque fois.
  • Au niveau de la santé ?
Se soigner coûte cher en Australie mais tout va bien si vous avez une bonne assurance.
  • Au niveau de la conduite ?
Je n’avais pas mon permis au moment de partir donc je n’ai pas conduit. Heureusement parce qu’on roule à gauche en Australie !
  • Y’a-t-il de la censure ?
Pas que je sache. L’Australie est un pays très ouvert au contraire.

Qu’est-ce qui vous dérange le plus dans les mentalités, les habitudes culturelles du pays ?

Rien ne m’a dérangé en Australie. Au contraire je pense que les français ne perdraient rien à prendre un peu image sur l’ouverture d’esprit des australiens. Là-bas on ne juge pas les gens aussi vite que chez nous et tout le monde est traité sur un pied d’égalité.

Avez-vous des «habitudes» ?

Si on ne fait pas attention, on adopte très vite l’attitude relax à l’australienne. Un peu de retard ? Un devoir à rendre ? Pourquoi se presser ? Il fait si beau dehors ! On pourrait aller à la plage !

Y’a-t-il beaucoup de choses à visiter aux alentours ?

L’inconvénient de l’Australie est que le pays est très grand. Il est difficile de partir en weekend vu que les distances à parcourir sont très longues. Par contre il est très courant de partir en road trip pour quelques semaines (j’ai d’ailleurs fait Brisbane-Sydney et Melbourne-Adelaide et je vous le recommande !). Autour de Sydney sinon, vous pouvez aller voir les Blue Mountains (des montagnes bleutées), Jervis Bay (une des plus belles plages du monde) ou faire du kayak au Royal National Park.

Décrivez votre cadre de vie

Plage, soleil, bon café, surf et barbecue au coucher de soleil !

Racontez-nous une anecdote

Les australiens sont très cools. Au point que ayant à peine emménagé dans mon nouvel appart, ma colocataire m’a invitée à aller à une soirée chez des amis à elle. Le thème était l’inversion des genres : les filles étaient déguisées en garçon et inversement. Je venais d’arriver à Sydney et je me trouvais déjà à danser avec des australiens déguisés en fille. Ça arrive pas tous les jours ça !

Pouvez-vous nous raconter une journée typique ?

Travail : Je me lève à 8 heures (les cours commencent très rarement avant 10 heures), achète un délicieux mocha au café en bas de chez moi (les australiens font le meilleur café du monde) et vais en cours de 10 heures à 14 heures. Je mange thai à Eating world, une food court dans le quartier chinois et je finis avec un bubble tea de chez Chatime. Nous allons à la plage de Coogee jusqu’à 17 heures où nous faisons un volley avant de finir sur un barbecue avec un joli coucher de soleil rose sur la mer. La soirée se termine dans un bar à Oxford street.
Falaises entre Bondi beach et Coogee Beach
Falaises entre Bondi beach et Coogee Beach

Votre adaptation

Votre intégration a-t-elle été facile ?

Les australiens sont très easygoing. Pour peu que vous parliez un peu anglais tout se passe bien ! Je me suis très bien intégrée et me suis fait pas mal d’amis d’Australie et d’ailleurs.

Avez vous rencontré facilement les « gens du pays » ?

Oui ! J’ai eu la chance d’habiter en colocation avec des australiennes qui m’ont présentée à leurs amis.

Voyez vous / côtoyez vous d’autres français sur place ?

Oui, je connaissais beaucoup de français en échange comme moi.

Vous êtes vous facilement adaptés à votre nouveau pays ?

Oui, il est difficile de ne pas s’y adapter d’ailleurs, on s’y sent tellement bien qu’il est difficile de partir à la fin.

Connaissez-vous la langue du pays ?

J’ai toujours eu des facilités en anglais et la langue n’a pas été une barrière vu que j’étudiais l’anglais depuis le collège.
Crique de Clovelly
Crique de Clovelly

Votre lien avec la France

Face à quelle mentalité/habitude/défaut français êtes-vous plus clément, avec le recul d’habiter à l’étranger ?

Les français sont réputés pour être arrogants. C’est vrai je l’ai vu souvent mais moi j’aime bien en rire. Après tout la France est le plus beau pays du monde non ? :)

A quelle fréquence rentrez vous en France ?

Je suis restée en Australie pendant un an sans rentrer.

Avez vous des contacts réguliers avec votre entourage resté en France ?

Bien évidemment il est difficile de partir aussi loin de sa famille et de ses amis et de ne pas les voir pendant un an. J’ai gardé le contact avec mes proches par Skype et mon petit frère m’a rendu visite pour Nouvel An.

Avez vous prévu de revenir vivre en France un jour ?

Je suis déjà revenue, un peu par obligation pour finir mon master mais aussi et surtout pour voir autre chose. J’aime beaucoup l’Australie mais je ne veux pas m’y arrêter pour l’instant. Le monde est tellement grand et beau, il me reste encore beaucoup de choses à voir !

Et pour finir…

Avez vous évolué ou grandit avec cette expérience ?

J’ai beaucoup grandi en un an à l’étranger. J’ai gagné en indépendance et en ouverture d’esprit. Je pense avoir aussi beaucoup appris sur moi-même.

Avez-vous des conseils pour les futurs-expatriés ?

N’hésitez pas à partir, si vous y pensez, faites-le sans quoi vous le regretterez un jour.
Pour éviter toute mésaventure, renseignez-vous au maximum sur votre destination pour préparer au mieux votre expatriation. Internet est une mine d’or pour s’informer !

Comment vous voyez vous dans 5 ans ?

Dans cinq ans j’aurais fini mes études, fait quelques stages à l’étranger et fait mes premiers pas d’avocate en organisation internationale dans une grande capitale.

Comment vous voyez vous dans 20 ans ?

J’ai encore du mal à me projeter aussi loin mais j’espère bien que j’aurais une famille qui me suivra dans mes expatriations !

Dans quel coin du monde rêvez vous de vivre ?

New York, Paris, Sydney… Que de belles capitales avec pleins de choses à voir !

Où aimeriez vous vivre une fois que vous serez à la retraite ?

J’ai adoré visité les îles tropicales (Fiji, Nouvelle-Calédonie, Maldives). La vie y est vraiment plus douce et on s’y sent bien.


Un grand merci à Sara de Aux 5 coins du monde :)




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jeudi 26 décembre 2013

Maldives (5) : Vol au-dessus des atolls

Bonjour à tous !

J'espère que votre Noël s'est bien passé, moi pour l'occasion je suis rentrée dans ma Bourgogne où j'arrête pas de m'empiffrer. C'est la belle vie !

Aujourd'hui je vous apporte un peu de soleil et de chaleur des Maldives. Après l'île de Dhiffushi, j'ai repris le ferry direction Malé afin de prendre un vol pour l'île de Hanimaadhoo. L'avion était tout petit et ne pouvait transporter qu'une trentaine de passager. D'ailleurs à l'aéroport, on pèse non seulement les bagages, mais aussi les passagers eux-mêmes pour être sûrs que l'avion ne soit pas en surpoids (!).

Les paysages que j'ai vus depuis l'avion ont été une des choses les plus belles qu'il m'ait été donné de voir aux Maldives. Il y avait beaucoup de soleil et une mer bleue turquoise ce qui rendait les atolls magnifiques. Autant vous dire que je n'ai pas vu passer les deux heures de voyage, je n'ai fait que prendre des photos!













Sur cette dernière photo, vous pouvez voir Hanimaadhoo, ma dernière étape aux Maldives :) Je vous en parle dans le prochain billet. A très vite !

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dimanche 22 décembre 2013

Maldives (4) : Coucher de soleil sur Dhiffushi

Bonjour :)

Après une petite balade sur un banc de sable, je vous fais maintenant découvrir ce qu'il y a de plus beau  aux Maldives. Je veux bien sûr parler des couchers et levers de soleil. C'est simple j'en suis totalement dingue, au point que je me levais tous les matins à 5 heures pour prendre des photos. Les couleurs du ciel sont magnifiques, et chaque jour est différent.



Oui ce sont bien des bébés requins qui viennent jouer au bord de l'eau :)



Oh la belle raie !















Bonus : une petite vidéo d'un lever de soleil pris à 5h30 du matin :)



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jeudi 19 décembre 2013

Sur un banc de sable aux Maldives (3)

Salut à tous !

Dans le dernier article, je vous avais fait découvrir l'île de Dhiffushi aux Maldives. J'avais booké un séjour avec des activités qui comportait notamment la visite d'un banc de sable. Cette activité est habituellement réservée aux couples ou aux familles pour profiter de la plage sans être "dérangés" par les locaux. Moi, si vous me connaissez un peu, vous savez que le contact avec les gens c'est ce que je préfère alors aller m'isoler sur un banc de sable ça m'intéressait pas trop. 

Mais au final, je suis vraiment contente d'y être allée sur ce banc de sable, parce que ce jour-là, la météo était juste incroyable. Vous avez déjà vu une eau plus claire que le ciel ? 




Je tiens à préciser que je n'ai pas retouché ces photos : il s'agit des vraies couleurs de la mer et du ciel. 

Je suis partie sur le banc de sable avec deux personnes du staff de l'hôtel (dont j'ai malheureusement oublié le nom... oups !). Ils se sont improvisés photographes pour l'occasion et ont même bien voulu poser pour moi :)



En arrière-plan, l'île de Dhiffushi !













A très vite pour un nouvel article aux Maldives :)

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mardi 17 décembre 2013

Maldives (2) : île de Dhiffushi

Bonjour :) 

Je sais je sais, les articles se font de plus en plus rares ces temps-ci. Pour ma défense je pourrais dire que mon master me prend beaucoup de plus en plus de temps. Mais en vrai, je ne voulais pas publier cet article avant qu'il ne soit PARFAIT :D

Eh oui, aujourd'hui je vous emmène sur une île des Maldives qui a été un de mes coups de coeur lors de mes voyages. Je me suis tellement bien sentie, que j'y suis retournée très vite ! Cette île, elle s'appelle Dhiffushi. Ca vous dit quelque chose ? Non ? Eh bien laissez-moi éclairer votre lanterne. Faut dire que moi non plus je savais pas vraiment où c'était avant de partir.

Dhiffushi est une île de 900 mètres de longs et 200 mètres de large qui se situe dans l'atoll de Kaafu, au nord de la capitale Malé. L'île a la particularité d'être habitée et, bien que très petite, elle dispose de son propre hopital, d'une mosquée, de deux cafés, d'un club de foot et de cinq magasins. 


Sur la gauche vous avez une carte générale des Maldives, les tâches sont des atolls et non des îles elle-même !

C'est bon vous y êtes ? Alors maintenant laissez-moi vous mettre dans l'ambiance. 




J'ai pensé qu'un petit peu de musique ne pourrait pas faire de mal ! Voici les chansons que j'ai écouté en boucle durant mon voyage, de quoi se mettre encore plus dans le bain :)


Comment est-ce que je suis arrivée là ? Eh bien, je vous avez déjà parlé de mon intention de passer quelques jours dans une guesthouse aux Maldives pour découvrir la culture locale. Il se trouve que Dhiffushi est une des premières îles habitées qui s'est ouverte au tourisme. Elle avait l'avantage d'être accessible facilement depuis la capitale et de disposer d'une guesthouse abordable. 

Après ma petite balade dans la Malé, j'ai donc embarqué dans un ferry où j'étais (encore) la seule occidentale. Le bateau est le transport utilisé par les locaux. Il est donc peu cher mais il ne faut pas s'attendre à du luxe. 3 heures c'est long, surtout quand on a le mal de mer ! 






Franchement le ferry c'est cool ! Ca vous emmène dans des endroits que vous ne verrez pas depuis l'avion. C'est ainsi que je suis tombée complètement par hasard sur l'île de Thulusdhoo qui était sur le chemin du bateau. Cette île est connue pour disposer de la seule usine Coca-cola où la boisson est produite à partir d'eau de mer. C'est assez drôle de voir une usine comme ça au milieu de nulle part !





Je suis arrivée sur l'île au coucher de soleil et la première chose que j'ai vu, ce sont des femmes voilées en train de jouer au foot. Je suis accueillie personnellement par Hassan, le gérant de la guesthouse. Celle-ci n'était pas très grande et nous n'étions que huit personnes à y loger. Bien sûr, tout le monde voyageait en couple et était bien plus âgés que moi. Mais même si l'ambiance était bien différente de ce que j'avais connu dans les auberges de jeunesse en Asie, tout s'est très bien passé au final. Le staff de l'hôtel prévoyait des activités pour chaque jour : snorkelling, excursion sur un banc de sable...

En attendant de parler de tout ça, je vous fais une petite visite de l'île ? :)





















La plongée en snorkeling était incroyable (mais je n'avais pas d'appareil pour prendre des photos sous l'eau, désolée !). De ma vie, jamais je n'avais vu une aussi claire. Et pourtant j'en avais fait des voyages de dingue ! Je me serai cru dans une piscine. Il y avait énormément de choses à voir alors qu'il y avait à peine un mètre de profondeur : poissons de toutes les couleurs, sèches, raies, homards, corail... Si j'avais déjà vu certains poissons en Thaïlande et dans le Pacifique, il y en a tout de même que je découvrais. Comme quoi, on ne se lasse jamais de plonger :)


Un jour, on a même vu des dauphins faire la course avec le bateau !








Chaque jour, après les activités du matin, je passais mon temps à me promener dans le village. Il y a des choses à voir à chaque coin de rue, c'est une source d'inspiration inépuisable pour la photo. Mais si certaines maisons sont très belles et colorées, d'autres, encore en construction, témoignent de la destruction d'une bonne partie du village par le tsunami de 2004. Dans tous les cas, l'île n'a rien a voir avec celles que j'avais connus aux Fidji qui paraissent beaucoup plus précaires en comparaison.
Lors d'une de mes balades, une vieille dame m'a fait coucou au coin d'une rue et m'a fait signe d'approcher. Je suis donc allée me présenter. Elle avait l'air tellement contente de me voir que j'en étais déconcertée. A mon avis, peu de touristes osaient s'aventurer dans le village, préférant rester bronzer sur la plage. C'est bien dommage pourtant, car moi le village, c'est ce que j'ai préféré dans mon voyage !

La vieille dame m'a invitée à entrer dans sa maison et m'a présentée à chacun des membres de sa famille. La communication était très difficile car ils ne parlaient que quelques mots d'anglais. Mais le sourire est universel et on s'est bien compris comme ça :) Après, la vieille dame s'est absentée quelques minutes et est revenue avec des coquillages tous plus beaux les uns que les autres. J'ai appris plus tard que cette dame vendait ces coquillages aux touristes, mais que pour moi c'était cadeau ! Ce geste m'a énormément touchée et je ne savais pas comment réagir. J'ai donc proposé de faire une petite séance photo avec chacun, ce qu'ils ont accepté avec joie ! En partant, je leur ai promis de revenir le lendemain, ils ne voulaient plus me laisser partir !

















Je suis arrivée aux Madives durant la saison sèche. Il faisait donc très beau la plupart du temps. Pourtant, il arrivait quelque fois qu'il pleuve des trombes d'eau d'un coup. Mais la pluie ne restait jamais longtemps et laissait très vite place au soleil, 

L'île ne fait même pas un 1 km, pourtant tout le monde se déplace en scooter !



Les locaux passent leur journées à flâner dans ces sortes de chaises/hamac, et pour les avoir testées, je peux vous dire que je comprends pourquoi :) Y'a pas plus confortable !




Ces enfants me suivaient dans le village et ont carrément posé devant moi sans que je leur demande quoique ce soit ^^











Une après-midi, alors que je rentrais à la guesthouse, un groupe d'enfants m'a interpellé en riant pour que je les prenne en photo. Alors je les ai pris au mot ! J'ai commencé par une photo de groupe, puis je leur ai dit que moi aussi je voulais être sur la photo. Comme il était impossible pour eux de décider qui prendrait la photo, ils se le sont donc passé à tour de rôle. Et qu'est-ce que ça les faisait rire ! 














Un soir, alors que je me reposais sur la plage, j'ai vu un groupe de filles de mon âge nager dans l'océan... en burqa. C'est un fait assez inhabituel pour moi mais tout à fait normal ici. Il m'était alors impensable de me baigner en bikini, je ne voulais offenser personne ! Les filles m'ont vues prendre des photos et m'ont invitée à me joindre à elles. Elles étaient très gentilles et m'ont fait faire un tour dans leur canoë. Elles étaient très impressionnées que je voyage seule et sois célibataire. Celles qui avaient plus de vingt ans étaient toutes mariées et certaines avaient déjà des enfants. Aucune ne travaillait. Moi à côté j'ai dû passer pour une sacrée aventurière !

A un moment une des filles, Livinya, a voulu qu'on nage un peu plus loin pour atteindre une petite platforme sur l'eau mais elle se fatiguait vite en nageant. Elle avait enlevé son voile parce qu'il l'a gênait pour nager. Mais lorsqu'un bateau est passé près de nous, elle s'est mise à paniquer et n'arrivait pas à le remettre. Le bateau était très proche de nous et était rempli d'hommes qui nous fixaient. Livinya leur a tourné le dos en cachant son visage comme elle pouvait. Suite à sa panique, elle était encore plus fatiguée et n'arrivait plus du tout à nager, alors je l'ai portée jusqu'à la plage. Elle était très reconnaissante pour mon aide et s'est excusée comme elle pouvait en disant qu'elle s'essoufflait vite car elle était trop grosse. Quand je lui ai répondu qu'elle n'avait pas à s'excuser et qu'elle était loin d'être grosse, elle m'a raconté qu'elle était vraiment complexée par son poids, et que son mari l'avait quittée à cause de ça. Selon lui, c'était la raison pour laquelle ils n'arrivaient pas à avoir d'enfant. Cette histoire m'a fait beaucoup de peine. J'ai essayé de la rassurer comme j'ai pu en lui disant que ce n'était pas sa faute et que son poids n'avait sûrement rien à voir avec la stérilité de son couple. Je lui ai parlé de l'Europe et de notre vision des couples et de la liberté qu'avaient les femmes. Je lui ai dit que si son mari l'avait quittée pour cette raison, c'était qu'il ne la méritait pas et qu'elle rencontrerait sûrement quelqu'un de mieux. Après mon discours, ses yeux brillaient d'espoir. Elle m'a posée quantité de question sur la vie des femmes en France et était très impressionnée.

Cet épisode nous a vraiment liée et depuis Livinya a été très gentille avec moi. Elle m'a invitée plusieurs fois chez elle, m'a présentée à ses amies et le soir on se promenait souvent ensemble dans le village. Elle m'a fait gouter quantité de gourmandises locales. J'ai mangé une goyave fraîche et des cerises maldiviennes pour la première fois de ma vie et j'ai testé des noix épicées bizarres qu'elle m'a présenté en rigolant en disant que c'était la drogue du village. Je suis vraiment très heureuse de l'avoir rencontrée, je pense que sans elle le voyage n'aurait pas été pareil !

A côté de ça elle se confiait souvent à moi et me demandait conseil. Je lui répondais comme je pouvais même si parfois la situation était difficile. Quelques jours après notre rencontre, Liviyana m'a annoncée que ses parents lui avaient trouvé un nouveau mari, un homme qui était venu spécialement de Malé pour la rencontrer. Le mariage était prévu pour deux semaines plus tard ! Elle était désespérée car elle n'aimait pas cet homme mais se sentait obligée de l'épouser sous la pression de sa famille. A côté de ça, son ancien mari, qui s'était remarié depuis, l'avait suppliée de se remettre avec lui en apprenant la nouvelle. Qu'est-ce que je pouvais lui conseiller ? La situation était tellement inhabituelle pour moi, c'est le genre de scénario qu'on ne voit que dans les films ! J'étais révoltée par sa situation car je suis sûre qu'elle n'aurait pas été pareille si elle avait été un homme. Alors je lui ai dit comment ça se passait en France : que les femmes étaient libres de se marier ou non, avec qui elles voulaient, et que personne ne les en forçaient. Je lui ai dit que mon propre père loin de m'obliger à me marier, m'incitait à voyager le plus longtemps possible avant de me mettre en couple. Elle en croyait pas ses oreilles et m'a dit que j'avais beaucoup de chance. Au final, le seul conseil que je lui ai donné était de suivre son cœur et de décider elle-même de son sort au lieu de laisser sa famille décider pour elle. J'aurais tellement voulu l'aider plus mais je me sentais totalement impuissante. 












Un soir, le repas était très attendu : on allait manger du homard qui venait d'être pêché dans la mer d'à côté :D J'ai même pu les porter avant qu'ils soient cuisinés (j'étais la seule d'ailleurs, les autres personnes de l'hôtel avaient trop peur haha).  









Le jour d'après, j'ai été très  surprise également de voir une femme blonde sortir d'une maison! Nous avons discuté un peu et j'ai appris que bien que suédoise à la base, elle vivait dans le village avec son mari qui travaillait ici et ses enfants. Je dois bien dire qu'elle m'a fait rêver avec sa petite vie tranquille dans une île au bout du monde !








J'ai passé ma dernière soirée avec Liviyana à lui jouer du ukulele. En rentrant, je suis tombé sur un garçon que j'avais vu plusieurs fois sur l'île et qui me disait toujours bonjour bien qu'il ne parlait pas beaucoup anglais. Il a tenu à m'offrir un joli coquillage en cadeau, en disant qu'il voulait qu'on soit amis et qu'il espérait que je ne l'oublierait pas. J'ai trouvé ça tellement mignon ! Un peu plus tard dans la soirée, la même chose s'est répétée mais cette fois c'était une bougie. Les gens étaient vraiment gentils avec moi ici.


Au moment de partir, Livinya m'a fait promettre de revenir la voir sur l'île, mais je ne pensais pas que j'allais revenir aussi vite ! Je vous en reparle bientôt sur le blog ;)

J'espère que cet article vous aura donné l'envie d'aller voir "l'autre" Maldives que celui que l'on connaît par les îles-hôtels. Moi j'ai vraiment adoré cet endroit et je me suis fait des amis avec qui je suis encore en contact. 

Stay tuned pour le prochain article sur les Maldives :)
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